ceci n’est pas un cumulard

Vers la fin de l’exception française ?

Quelques 100 jours après l’élection de François Hollande et sa promesse d’en finir avec le cumul des mandats, et après le rappel de Martine Aubry, garante du projet du PS, nous constatons que le renouvellement de la classe politique n’est pas pour demain.

Nous rappelons que EELV se positionne clairement pour le refus du cumul des mandats, et rappelons que le groupe de députés écologistes à l’Assemblée est strictement paritaire.

L’argument maintes fois entendu du lien territorial peut s’entendre, mais traduit une défiance incroyable envers les autres élus locaux, comme si ces derniers n’étaient pas en mesure de faire remonter les situations locales… ?

Comment peut-on prétendre travailler sereinement au Parlement (Assemblée ou Sénat) tout en gérant une grande ville ou en étant Président d’un Etablissement Public de Coopération Intercommunal (du genre communauté de communes) ?

Enfin, c’est le risque d’une confiscation du pouvoir qu’on prend dès lors qu’on concentre le pouvoir dans quelques mains, ce qui est aux antipodes de l’idée de démocratie que le mouvement écologiste défend plus que tout.

S’il est probable que le statut de l’élu doive être redéfini, il nous faut malgré tout nous engager rapidement dans l’évolution voulue par les français lors de l’élection de François Hollande.

Et rappeler, car il est nécessaire de ne jamais le perdre de vue, qu’être élu n’est ni un métier, ni un travail, mais une fonction désignée par les électeurs et citoyens d’un territoire. C’est moins l’Homme qui importe que le projet qu’il prétend défendre.

Remonter