L’Etat de droit… dilué dans l’intérêt douteux !
Les élus, exaspérés de ne voir LEURS projets se réaliser comme bon leur semble, agitent en cœur leur nouvelle marotte : l’État de droit…La mort du militant a ravivé leur peur de ne plus pouvoir agir sans être contestés .
Pourtant, l’État de droit sé définit comme un État dans lequel les normes sont hiérarchisées pour que sa puissance s’en trouve limitée, DONC l’inverse de ce que prétendent les élus s’en réclamant !
Jouer des coudes pour obtenir un projet dont l’utilité est douteuse n’est pas respecter l’État de droit… c’est imposer son projet !
Dans un État de droit, deux aspects semblent avoir été bizarrement interprétés :
– Les normes qui édictent l’action publique sont soumises au respect des textes fondateurs et supérieurs, comme la Constitution ou le droit européen…
Sur cet aspect, l’État français et les collectivités locales respectent-elles le droit ? Que dire d’une France qui n’arrive pas à respecter la directive Nitrates européenne et qui continue de promouvoir une agriculture destructrice de la santé et de l’environnement ? Que dire de l’A831 qui traverse des zones Natura 2000 et qui détruit des zones humides ?
– Tout le monde doit bénéficier de l’État de droit… également ! Les élus, l’État français, les citoyens sont soumis aux mêmes normes… L’État de droit, cela ne veut pas dire que les élus ont la toute puissance, c’est le contraire.
L’expression démocratique et politique sont indispensables, surtout quand elle se font comme nous le faisons à EELV, c’est à dire dans le respect total des droits de notre société.
Contester un projet, ce n’est pas un crime de lèse majesté, c’est un droit ! Les élus sont décontenancés par le rejet croissant des grands projets à fort impact écologique. C’est normal, ils ne sont pas à la hauteur des enjeux de ce siècle : les limites de la Terre sont connues, les ressources sont maintenant limitées, la croissance n’est plus certaine…. Les citoyens, eux, le comprennent de plus en plus et aspirent à autre chose. L’emploi oui, mais pas sur le dos de la planète !
Sur l’A831, en aucun cas l’État de droit n’a été bafoué, l’opposition au projet s’est toujours faite de manière régulière et non violente… Seuls les partisans au projet d’A831 sont allés jusqu’à envisager des actions similaires à celles des « bonnets rouges »… Qui ne respecte pas l’État de droit ?
Tony Demeurant,
Pour la coordination départementale